RECHERCHER

La P’tite revue n°13 (janvier 2016)

Article publié le 26 janvier 2016 par Pour l'Unité dans P'tite revue

Le mot du président

Une communion étroite avec nos frères et sœurs
du Proche-Orient lors de notre pélé nocturne de décembre

Chers amis,

Nuit à l’atmosphère particulière que celle du 5 décembre, soit seulement 3 semaines après ce déchaînement de haine mortelle et infernale dans Paris. Nous sommes, de ce fait, moins nombreux pour accueillir l’archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleymanieh en Irak, Mgr Yousif Thomas Mirkis, qui nous a fait la joie de témoigner, puis de présider la messe du soir. (Un problème technique a empêché, hélas, l’enregistrement du témoignage et de l’homélie.)

1 300 pèlerins nocturnes seront tout de même présents au moment de la messe solennelle. Un service d’ordre spécialement commandé pour l’occasion filtre les entrées. Les pèlerins sympathiseront avec ces « anges gardiens » en demandant leur prénom pour les porter dans la prière. Ils leur offriront de quoi boire pour ceux qui resteront jusqu’à l’aube. Des policiers assureront la sécurité à l’extérieur de l’église. Voilà notre assemblée rassurée !

Voilà aussi que ces attentats nous font partager d’autant mieux la souffrance des habitants d’Irak, de Syrie et de tous ces coins du monde où des tueries anéantissent des innocents. Certains de nos pèlerins nocturnes ont amis ou famille parmi les blessés.

Oui, une atmosphère différente des autres nuits a plané dans l’église et rendu encore plus priant et fervent notre pélé nocturne, permettant une communion d’âme très forte avec l’archevêque et, par-delà les distances, avec nos frères et sœurs d’Irak.

Un symbole d’unité et d’universalité de l’Église

Et s’il fallait retenir une image forte et symbolique de notre « pélé nocturne » consacré à prier Dieu par l’intercession de la Vierge Marie pour la paix dans le monde et l’unité des chrétiens, c’est bien celle de la présence côte à côte de 3 prêtres d’origine raciale différente : un prêtre européen, un archevêque d’Asie (Proche-Orient) et un prêtre africain, respectivement Mgr Gollnisch, directeur général de « L’Œuvre d’Orient » (France), Mgr Mirkis et le père Guefli (Togo), prêtre étudiant résidant à la paroisse Saint-Sulpice. C’est effectivement le symbole de l’unité du genre humain dans le Christ, qui nous redit bien ce qu’est la mission universelle de l’Église (« […] rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés », Jn, 11, 52) car nous sommes tous enfants d’un même Père.

À vrai dire, cet aspect mériterait d’être plus développé dans les prêches car l’histoire de l’humanité (tant sur un plan personnel qu’à un niveau national) est bien celle d’un combat entre Dieu et le diable dont l’enjeu n’est autre que le salut éternel de tous les hommes et de leur bonheur éternel dans la contemplation du Père. L’année de la miséricorde est certainement une occasion providentielle pour nous, chrétiens, de prendre conscience de cette dimension essentielle de notre foi. Qu’y a t-il de plus terrible que d’être séparé pour l’éternité de l’amour de Dieu ?

Un cap franchi dans la discrétion : les 80 ans de notre mouvement

Et cette unité du genre humain dans le Christ est bien ce but que notre mouvement poursuit depuis 80 ans (26 novembre 1935) à la mesure de ses modestes moyens et sous une forme différente de celle de ses débuts.

C’est sans bruit que nous avons passé ce cap des 80 ans au cours de la nuit. Comment ne pas remercier Dieu pour cette longévité et notre ancrage toujours plus profond au cœur de l’Église. D’ailleurs, la présence d’un cardinal romain de Guinée, d’évêques togolais, vietnamien et libanais venus présider nos nuits, en plus de nombreux évêques de France, sont bien le signe de cette unité du monde.

Merci pour votre générosité

Au cours de cette nuit de prière, nous vous avions proposé de porter un projet caritatif, expression concrète de cette préparation du coeur et de l’esprit pour entrer dans ce jubilé de la miséricorde : celui de Mgr Mirkis, soutenu par « L’Œuvre d’Orient » et la Conférence des Évêques de France (voir encadré). Il est rarissime que nous fassions appel à votre générosité. Mais quelle réponse généreuse nous avons eue car l’intégralité de la quête de la messe solennelle qui lui sera versée, via « L’Œuvre d’Orient », se monte à 4 000 €. Que Dieu vous rende au centuple votre don ! Mais attention, ce n’est certainement pas en monnaie sonnante et trébuchante qu’il le fera. Parions plutôt en grâce multiples, dont il a le secret, qui seront bien plus bénéfiques pour votre santé… spirituelle !

Vincent Terrenoir