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La P’tite revue n°24 (octobre 2019)

Article publié le 13 octobre 2019 par Pour l'Unité dans P'tite revue

Le mot du président

Et si on parlait du jubilé des « pélés nocturnes » ? 50 ans de fidélité dans la prière nocturne

Chers amis,

Je me demandais, durant les grandes vacances, quel sujet j’aillais traiter dans « Le mot du président ». La situation sociale et la violence ? La crise de civilisation avec, entre autres, la PMA, la GPA et ces revendications toujours plus égalitaristes et dénuées de bon sens ? L’action des lobbies minoritaires qui arrivent à influencer à ce sujet, on ne sait par quel maléfice d’ailleurs, la classe politique ? L’anesthésie générale des esprits, et même de ceux des chrétiens, face à toutes les nouvelles idéologies qui promeuvent une écologie soit disant au service de l’homme mais qui prend bien soin d’exclure totalement Dieu ?

En réalité, c’est d’un jubilé dont je vais vous parler, et donc de joie et d’action de grâce. Voilà que les années passent, et que bientôt nous allons fêter, le 7 décembre prochain, les 50 ans des nuits de prière ou « pélés nocturnes », comme nous aimons aussi les appeler depuis 10 ans. Cette constance dans la durée et l’effort de tenir dans la prière nocturne montre que cette œuvre, aussi modeste soit-elle, est bénie de Dieu. Osons le dire : c’est un miracle de sa part le fait que ces « pélés nocturnes » se succèdent au rythme de 3 par an à Paris ! Le renouvellement des pèlerins se fait de bouche à oreille, sans bruit, sans tapage… nocturne, sans pub, on ne sait comment en fait, ou plutôt si… par l’opération du Saint-Esprit, à n’en pas douter !

Dieu sait tous les efforts qui ont été faits tant par les organisateurs et bénévoles que par les pèlerins nocturnes depuis 1969 pour mettre en place et venir à ces nuits. Que l’abbé André Richard, initiateur de cet exercice spirituel (véritable pèlerinage nocturne en référence à tout ce qu’on peut vivre dans un pèlerinage habituel), soit remercié pour cette intuition tout à la fois géniale et si originale. Dieu sait la somme de souffrances, de pleurs, d’angoisses, d’échecs, de découragements, de doutes et de péchés qui ont été présentés à Dieu durant les 9h30 de prière nocturne de chacune de ces nuits, comme il en connait aussi tous les remerciements, les grâces reçues, les joies, les demandes et les réussites. Bref, lui qui connaît si bien l’homme, peut juger du bien que font ces nuits. Lorsque nous aurons quitté cette terre, nous connaîtrons en vérité les fruits de cette prière nocturne.

Encore un mot sur la philosophie de ces nuits. Nous nous attachons depuis de nombreuses années à :

  • l’ancrer davantage dans l’Église cette prière nocturne car, comme le dit Saint Irénée, « là où est l’évêque, là est l’Église ». Nous remercions notamment les 3 cardinaux, 2 nonces apostoliques et 51 archevêques et évêques (français et étrangers) qui ont présidé la messe solennelle du soir, sans compter les 27 recteurs de sanctuaires, pères-abbés et prêtres de congrégations religieuses ;
  • rendre à la piété populaire, un des trésors séculaires de l’Église, toute sa place dans le cadre de la Nouvelle Évangélisation. Elle passe les modes spirituelles et s’adresse à tous avec simplicité. Elle a ainsi cette capacité de faire venir ou revenir à Dieu et à son Église des gens qui n’ont pas ou plus la foi. La nuit de juin avec la procession du Saint-Sacrement depuis 2015 dans les rues animées de Paris a été lancée en ce sens ;
  • faire davantage découvrir la Communion des saints, dogme et joyaux de la foi catholique, qui rend si proches de nous les saints et les défunts. Ils ont en effet connu les mêmes combats et difficultés que nous. Ils nous comprennent et nous aident concrètement à vivre une vie en Dieu. Sachons nous en faire des amis intimes pour parvenir au Ciel tout en menant notre vie quotidienne avec les pieds bien sur terre.

Je vous donne rendez-vous le 7 décembre avec vos amis, voire de nouveaux amis, qui ne connaissent pas ces nuits, ou encore avec votre famille pour célébrer l’Immaculée Conception et remercier Dieu pour les 50 ans de prière nocturne.           

Vincent Terrenoir