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Bien comprendre pour bien vivre la « semaine de prière pour l’unité des chrétiens » avec le « Catéchisme de l’Église catholique »

Article publié le 15 janvier 2023 par Pour l'Unité dans Billets spirituels

Du 18 au 25 janvier nous sommes tous invités, fidèles et pasteurs, à prier pour cette unité de l’unique Église de Jésus-Christ. Qu’est-ce à dire ? Le Catéchisme de l’Église catholique, nn. 817-822nous permet de bien comprendre les enjeux de l’unité et l’esprit dans lequel il faut la rechercher et la demander à Dieu. Mahrien

Les blessures de l’unité
n. 817. De fait, « dans cette seule et unique Église de Dieu apparurent dès l’origine certaines scissions, que l’apôtre réprouve avec vigueur comme condamnables ; au cours des siècles suivants naquirent des dissensions plus amples, et des communautés considérables furent séparées de la pleine communion de l’Église catholique, parfois de par la faute des personnes de l’une et de l’autre partie  » (Unitatis redintegratio 3 [UR] – Décret sur l’œcuménisme, Concile Vatican II). Les ruptures qui blessent l’unité du Corps du Christ (on distingue l’hérésie, l’apostasie et le schisme [cf. définition de ces  mots dans le Code de droit canonique can. 751 [CIC]) ne se font pas sans les péchés des hommes :

Où se trouve le péché, là aussi la multiplicité, là le schisme, là l’hérésie, là le conflit ; mais où se trouve la vertu, là aussi l’unité, là l’union qui faisait que tous les croyants n’avaient qu’un corps et une âme (Origène, hom. in Ezech. 9, 1).

n. 818. Ceux qui naissent aujourd’hui dans des communautés issues de telles ruptures  » et qui vivent la foi au Christ, ne peuvent être accusés de péché de division, et l’Église catholique les entoure de respect fraternel et de charité (…). Justifiés par la foi reçue au Baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et les fils de l’Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur  » (UR 3).

n. 819. Au surplus,  » beaucoup d’éléments de sanctification et de vérité  » (Lumen gentium 8 [LG] – Constitution dogmatique sur l’Église ) existent en dehors des limites visibles de l’Église catholique :  » la parole de Dieu écrite, la vie de la grâce, la foi, l’espérance et la charité, d’autres dons intérieurs du Saint-Esprit et d’autres éléments visibles  » (UR 3 ; cf. LG 15). L’Esprit du Christ se sert de ces Églises et communautés ecclésiales comme moyens de salut dont la force vient de la plénitude de grâce et de vérité que le Christ a confié à l’Église catholique. Tous ces biens proviennent du Christ et conduisent à lui (cf. UR 3) et appellent par eux-mêmes  » l’unité catholique  » (LG 8).

Vers l’unité
n.820. L’unité,  » le Christ l’a accordée à son Église dès le commencement. Nous croyons qu’elle subsiste de façon inamissible dans l’Église catholique et nous espérons qu’elle s’accroîtra de jour en jour jusqu’à la consommation des siècles  » (UR 4). Le Christ donne toujours à son Église le don de l’unité, mais l’Église doit toujours prier et travailler pour maintenir, renforcer et parfaire l’unité que le Christ veut pour elle. C’est pourquoi Jésus lui-même a prié à l’heure de sa passion, et Il ne cesse de prier le Père pour l’unité de ses disciples :  » … Que tous soient un. Comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi en Toi, qu’eux aussi soient un en Nous, afin que le monde croie que Tu M’as envoyé  » (Jn 17, 21). Le désir de retrouver l’unité de tous les chrétiens est un don du Christ et un appel de l’Esprit Saint (cf. UR 1).

n. 821. Pour y répondre adéquatement sont exigés :
– un renouveau permanent de l’Église dans une fidélité plus grande à sa vocation. Cette rénovation est le ressort du mouvement vers l’unité (cf. UR 6) ;
– la conversion du cœur  » en vue de vivre plus purement selon l’Évangile  » (cf. UR 7), car c’est l’infidélité des membres au don du Christ qui cause les divisions ;
– la prière en commun, car  » la conversion du cœur et la sainteté de vie, unies aux prières publiques et privées pour l’unité des chrétiens, doivent être regardées comme l’âme de tout œcuménisme et peuvent être à bon droit appelées œcuménisme spirituel  » (UR 8) ;
– la connaissance réciproque fraternelle (cf. UR 9) ;
– la formation œcuménique des fidèles et spécialement des prêtres (cf. UR 10) ;
– le dialogue entre les théologiens et les rencontres entre les chrétiens des différentes Églises et communautés (cf. UR 4 ; 9 ; 11) ;
– la collaboration entre chrétiens dans les divers domaines du service des hommes (cf. UR 12).

n. 822. Le souci de réaliser l’union  » concerne toute l’Église, fidèles et pasteurs  » (UR 5). Mais il faut aussi  » avoir conscience que ce projet sacré, la réconciliation de tous les chrétiens dans l’unité d’une seule et unique Église du Christ, dépasse les forces et les capacités humaines  » C’est pourquoi nous mettons tout notre espoir  » dans la prière du Christ pour l’Église, dans l’amour du Père à notre égard, et dans la puissance du Saint-Esprit  » (UR 24).

Illustrations :
Saint-Pierre de Rome par Alvesgaspar — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43509289

Saint Georges de Constantinople par Klearchos Kapoutsis from Santorini, Greece — Ἅγιος Γεώργιος ἐν Φαναρίῳ, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20886276