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L’Église et ce temps de l’Avent, temps de l’attente de la venue du Christ Jésus dans la gloire.

Article publié le 12 décembre 2023 par Pour l'Unité dans Billets spirituels

Le Concile Vatican II, dans la constitution dogmatique sur l’Église Lumen Gentium (Le Christ, Lumière des Peuples), évoque à de nombreuses reprises le rôle de celle-ci comme sacrement universel du salut, celui de tous de tous les hommes ou encore de tout le genre humain. En ce temps de l’Avent, qui est à la fois l’attente de la naissance de Jésus-Christ et l’attente de sa venue dans la gloire à la fin des temps, voici un extrait de l’enseignement de l’Église à ce propos.

« n. 48. Caractère eschatologique de la vocation chrétienne

L’Église, à laquelle dans le Christ Jésus nous sommes tous appelés et dans laquelle par la grâce de Dieu nous acquérons la sainteté, n’aura que dans la gloire céleste sa consommation, lorsque viendra le temps où sont renouvelées toutes choses (Ac 3, 1) et que, avec le genre humain, tout l’univers lui-même, intimement uni avec l’homme et atteignant par lui sa destinée, trouvera dans le Christ sa définitive perfection (cf. Ep 1, 10 ; Col 1, 20 ; 2 P 3, 10-13).

Le Christ élevé de terre a tiré à lui tous les hommes (cf. Jn 12, 32 grec) ; ressuscité des morts (cf. Rm 6, 9), il a envoyé sur ses Apôtres son Esprit de vie et par lui a constitué son Corps, qui est l’Église, comme le sacrement universel du salut ; assis à la droite du Père, il exerce continuellement son action dans le monde pour conduire les hommes vers l’Église, se les unir par elle plus étroitement et leur faire part de sa vie glorieuse en leur donnant pour nourriture son propre Corps et son Sang. La nouvelle condition promise et espérée a déjà reçu dans le Christ son premier commencement ; l’envoi du Saint-Esprit lui a donné son élan et par lui elle se continue dans l’Église où la foi nous instruit sur la signification même de notre vie temporelle, dès lors que nous menons à bonne fin, avec l’espérance des biens futurs, la tâche qui nous a été confiée par le Père et que nous faisons ainsi notre salut (cf. Ph 2, 12).

Ainsi donc déjà les derniers temps sont arrivés pour nous (cf. 1 Co 10, 11). Le renouvellement du monde est irrévocablement acquis et, en réalité, anticipé dès maintenant : en effet, déjà sur terre l’Église est parée d’une sainteté encore imparfaite mais déjà véritable. Cependant, jusqu’à l’heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite (cf. 2 P 3, 13), l’Église en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui relèvent de ce temps, la figure du siècle qui passe ; elle a sa place parmi les créatures qui gémissent présentement encore dans les douleurs de l’enfantement, attendant la manifestation des fils de Dieu (cf. Rm 8, 19- 22). »

Source : Vatican II, Lumen Gentium (Le Christ, Lumière des peuples), n.48

Image : La nouvelle Jérusalem, vitrail The Riverside church – New York – NY – USA