Célébrant invité

Père Henri de La Hougue (pss), curé de l'église Saint-Sulpice

Prêtre sulpicien, le Père Henri de La Hougue enseigne la théologie des religions à l’Institut catholique de Paris. Curé de la paroisse Saint-Sulpice à Paris, il a publié L’estime de la foi des autres (Desclée de Brouwer, 2011) et, avec Saeid Jazari Mamoei, Dieu est-il l’auteur de la Bible et du Coran ? (Salvator, 2016).

Témoin invité

Concert spirituel avec chapelet médité et cantiques pour ouvrir le Temps de l'Avent. Participation du Choeur "Jubilate Deo" dirigé par Laurent Vauclin.

choeur.jubilatedeo.free.fr/ 

Les suites de notre pélé nocturne (150e nuit de prière)

Quelle nuit ! Quelle ferveur et quelle joie chez les quelques 700 pèlerins nocturnes présents et heureux enfin de se retrouver après une si longue attente… (deux ans sans nuit de prière) ! Merci pour votre participation.

Que tous ceux qui ont œuvré d’une façon ou d’une autre pour le bon déroulement de cette nuit soient vivement remerciés, et particulièrement le Père Henri de La Hougue, curé de Saint-Sulpice, pour son accueil bienveillant et si chaleureux et pour son enseignement (cf. fichier audio ci-dessous de son homélie où il développe notamment « 15 bonnes raisons de laisser une plus grande place à Marie dans notre cœur »). Quatre nouvelles bannières de saints, faites par des brodeuses de notre Mouvement, ont été bénies : celle de Notre-Dame de la médaille miraculeuse (1830, rue du Bac), celle de saint Paul, celle de sainte Geneviève et celle de saint Philippe Néri. Nous remercions également ceux qui nous ont apporté leur soutien financier pour cette nuit.

Cliquer ici pour voir l’album des 114 photos de la nuit

♦ Le chapelet du concert spirituel. Merci aussi au Frère Sylvain Detoc, o.p. (province de Toulouse) – spécialiste de saint Irénée et Docteur es Lettres. Il enseigne à l’Institut Catholique de Toulouse -, qui nous a accompagnés toute la nuit et a célébré la messe du 1er dimanche de l’Avent.

Le chapelet qu’il a médité au début de la nuit est tiré du petit livre qu’il a écrit et que nous vous invitons à vous acheter pour Noël où à offrir : Petite théologie du rosaire (Éd. de la Licorne).

« Les amateurs de thé le savent : il vaut mieux que l’eau soit très chaude pour que les feuilles infusent. C’est ce qui se passe dans l’intelligence, quand la prière porte le cœur à ébullition : les arômes de la Révélation se libèrent davantage ! C’est ce qui se passe quand on récite le chapelet : la prière du rosaire, c’est un peu le thé de la Vierge Marie ! »

Le frère Sylvain relève le défi : utiliser la simple prière du chapelet – le rosaire cher aux Dominicains – pour dérouler un certain nombre de vérités profondes sur le Christ, l’Église, la prière, les sacrements, l’Esprit-Saint, l’œuvre de Dieu dans notre monde et dans notre vie, ce que la Vierge-Marie veut nous enseigner lors de ses apparitions…

https://www.editionsdelalicorne.com/spiritualit2/rosaire

♦ L’homélie de la messe solennelle du soir

Elle vous est proposée sous deux formats : audio et écrit.

• Version audio : Homélie de la messe en l’honneur de la Vierge Marie (Notre-Dame de l’unité) – Père Henri de La Hougue, curé de Saint-Sulpice, samedi 27 novembre (24 minutes). Il développe notamment une thématique sur les 15 bonnes raisons de laisser une plus grande place à Marie dans notre cœur » (à partir de la 9e minute)

• Version écrite, en lecture ci-dessous ou téléchargeable en cliquant sur : Homélie P. H. de La Hougue 150e NdP Messe du soir

Aujourd’hui nous fêtons la Vierge Marie à un double titre :

d’abord parce que dans le diocèse de Paris nous faisons mémoire aujourd’hui de Notre-Dame de la médaille miraculeuse, la vierge qui est apparue à sainte Catherine Labouré (dont c’est la fête demain) de juillet à décembre 1830, rue du Bac, à Paris.

Le 27 novembre 1830, Catherine rapporte que, lors de son temps d’oraison du soir, à 17h30, avec les autres membres de la communauté rassemblés autour d’elle, la sainte Vierge lui est apparue, mais ses compagnes religieuses ne se sont aperçues de rien. Catherine décrit la scène ainsi : « J’ai aperçu la Sainte Vierge, […] debout, tout habillée de blanc, une taille moyenne, la figure si belle qu’il me serait impossible de dire sa beauté. Elle avait une robe de soie blanche aurore ». Elle porte un manteau bleu argenté et un voile blanc aurore qui couvre sa tête. La Vierge se tient debout sur un globe, piétinant un serpent. Elle a 12 étoiles autour de la tête. La Vierge tient dans ses mains un globe terrestre doré surmonté d’une petite croix, les mains sont au niveau de l’estomac, et de ses mains partent des rayons de lumière. Le visage de la Vierge est tourné vers le ciel. Elle porte aux doigts des anneaux avec des pierres de différentes couleurs d’où jaillissent des rayons de lumière sur le globe à ses pieds. Tout autour apparaissaient les mots « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » La Vierge baisse les yeux, regarde sainte Catherine Labouré et lui dit : « Cette boule que vous voyez représente le monde entier, particulièrement la France … et chaque personne en particulier… ». Puis : « [les rayons sont] le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent », et la religieuse indique qu’elle « comprend » que la Vierge est généreuse envers les personnes qui la prient, qu’elle leur accorde beaucoup de grâces, et qu’elle éprouve beaucoup de joie en accordant ces grâces.

Une épidémie de choléra se déclenche en Russie à la même époque et progresse dans toute l’Europe pour atteindre Paris au printemps 1832 où elle fait 20 000 morts. La même année où la médaille est frappée et largement répandue et l’épidémie s’arrête miraculeusement.

Alors que l’épidémie de Covid semble s’installer dans le monde entier, je pense qu’il est bon d’implorer Notre-Dame de la médaille miraculeuse pas d’abord pour nous, mais spécialement pour les personnes qui sont les plus exposées.

Prier Marie ne dispense ni des soins, ni des vaccins. La Vierge nous soutient, elle nous aide, mais elle nous invite aussi à utiliser toute notre intelligence humaine pour lutter contre les maladies et aller voir les personnes malades : elle qui savait être attentive aux besoins des uns et des autres, comme elle l’a montré à Cana. Mais elle est là, toujours à nos côtés et nous pouvons vraiment l’implorer pour que cette épidémie s’arrête.

La deuxième raison pour laquelle nous fêtons la vierge aujourd’hui c’est parce que nous entrons dans l’Avent et dans une nouvelle année liturgique. Nous sommes heureux de fêter Marie, Notre-Dame de l’unité : elle fait l’unité entre les peuples, elle fait l’unité en nous-mêmes, elle fait l’unité entre le Christ et chacun, chacun d’entre nous. En ce temps de l’Avent, nous avons besoin de la Vierge Marie pour essayer d’y voir clair dans notre vie.

Le monde passe très vite, les événements s’enchaînent. Il n’y a pas seulement l’épidémie dont on vient de parler, mais il y a aussi au niveau mondial les conflits, les guerres, le réchauffement climatique… Plus près de nous, les conflits sociaux, le chômage, la frénésie de consommation avant Noël, la difficulté de vivre dans un monde difficile, d’élever nos enfants dans un monde où il y a peu de solidarité… On a besoin d’y voir clair.

Nous allons bientôt fêter Noël, mais comment accueillir vraiment Jésus dans ce contexte et comment penser que cet accueil puisse vraiment changer notre vie, la rendre plus heureuse, plus paisible et plus tournée vers les autres ? 

Marie est celle qui, par son « oui », a permis que le Seigneur vienne partager notre humanité et notre vie. En ce sens, elle est la mère de toute l’Église et le lien d’unité entre tous les chrétiens. Je vais vous donner quinze bonnes raisons de laisser une plus grande place à Marie dans votre vie ce soir.

1. Marie est le modèle d’une personne consacrée à Dieu de manière volontaire depuis son Elle nous apprend à offrir notre vie dans la durée, à renouveler chaque jour notre oui à Dieu, même quand les événements de la vie nous bouleversent et que nous ne comprenons pas toujours la volonté de Dieu.
2. Marie nous apprend à nous enraciner dans la Parole de Dieu ; Elle est tellement enracinée dans la Parole de Dieu qu’elle peut un jour comprendre et accueillir le message de l’ange. Elle regarde le monde à travers le prisme de la Parole de Dieu.
3. Marie nous apprend à être dans l’attente du Salut, à avoir les yeux tournés vers le ciel, dans l’attente du retour du Christ, en priant pour le monde. Marie est à la fois enracinée dans l’espérance d’un peuple spécialement le peuple des humbles, comme elle le dit dans son Magnificat, et en attente du salut.
4. Marie est la première à avoir compris qu’en Jésus Dieu s’est fait chair. Elle est la première, par son Magnificat, à nous désigner le Christ comme sauveur. Elle nous apprend à faire de Jésus le centre de notre vie.
5. Elle est la figure de l’attention délicate portée à Jésus dans notre vie pour que celui-ci grandisse en nous en intelligence et en sagesse. Dans notre vie, le Christ se met à notre écoute et se fait petit et nous-mêmes, nous nous mettons à son écoute et nous le laissons grandir en nous. Marie peut vraiment nous y aider par son attention constante, sa tendresse.
6. Marie nous apprend à nous décentrer de nous-mêmes dans la durée en nous attachant à Jésus dans un chemin de persévérance et de la patience. Elle nous montre qu’il faut parfois accepter l’incompréhension pour que le Christ puisse grandir en nous, et en attendant, il nous faut «méditer tous les événements dans nos cœurs » pour qu’ils prennent un jour complètement leur signification.
7. Elle nous apprend à être toute notre vie des disciples qui marchent à la suite du Christ. Elle est là, simplement, accompagnant le Christ, mais elle est vraiment là.
8. Marie se met au service de son Fils, en partageant une vigilance bienveillante sur le peuple : c’est ce qu’elle fait à Cana, lorsqu’elle discerne le besoin des hôtes, comme une mère de famille qui voit ce qui va manquer à table
9. À Cana toujours, elle peut dire au serviteur : « tout ce qu’il vous dira faites-le » et être entendue par les serviteurs, car elle-même est se considère comme une humble servante. Elle est comme nous, une humble servante… Elle nous apprend à rester du côté des humbles.
10. Marie se tourne vers Jésus pour intercéder : elle dit simplement ce qui manque, elle ne s’impose pas, mais elle partage sa vision maternelle.
11. On pourrait dire, comme dans la tradition protestante qu’une fois au ciel, Jésus n’a plus besoin de Marie pour connaitre et exaucer les besoins des hommes, mais ce que nous apprend la Bible c’est justement que Dieu compte sur l’humanité pour réaliser son salut et Marie est la figure imminente de l’humanité, c’est pourquoi il l’a donnée comme mère à l’humanité et figure de l’Église. Marie prie pour chacun de nous, maintenant et à l’heure de notre mort.
12. Marie est présente au pied de la croix pour accueillir le don de son Fils, elle recueille dans les larmes ce corps donné pour le monde. Elle est figure de la miséricorde de Dieu, car elle sait mieux que quiconque que le Christ a donné sa vie pour tous ceux qui ont besoin de la miséricorde de Dieu.
13. Elle est là aussi à la Pentecôte, pour recevoir avec les disciples l’Esprit du Christ ressuscité. Elle qui avait accueilli l’Esprit Saint dans son corps, voit avec bonheur l’Esprit Saint se diffuser dans son Église. Marie nous aide à accueillir l’Esprit Saint dans notre vie.
14. Marie, mère de Dieu et mère des hommes, est du coup une figure de l’Église. Elle continue aujourd’hui à accompagner l’Église et chaque chrétien au gré des tempêtes et des joies.
15. Marie rassemble aujourd’hui à travers les nombreux sanctuaires qui lui sont dédiés tant de personnes faibles, malades, qui trouvent en elle une protection et un chemin de réconciliation, y compris des non-chrétiens.

♦ Le chapelet pour les âmes du purgatoire

Il est tiré du livret : Pour aider à « prier » le chapelet. Volume II. Nouveau recueil de méditations des mystères du Rosaire. Éditions du Parvis, pp. 266-272, Pour les défunts.

____________________

Informations pour notre pélé nocturne (150e nuit de prière)

Chers Membres de « Pour l’Unité », chers amis, chers pèlerins nocturnes,

Cela fera deux ans que nous n’aurons pas pu nous réunir après la nuit des 50 ans de décembre 2019. Cette fois-ci, nous vous confirmons que nous pouvons nous réunir pour prier le Seigneur toute la nuit, comme nous y invite d’ailleurs le psalmiste : « Vous tous, bénissez le Seigneur, vous qui servez le Seigneur, qui veillez dans la maison du Seigneur au long des nuits. » (Ps 133, 1-4).

Rdv donc samedi 27 novembre à 21h00 en l’église Saint-Sulpice. Retrouvons-nous en famille, entre amis.

Nous vous confirmons aussi qu’il n’y a pas besoin d’être en possession d’un passe sanitaire ou d’un test PCR ou antigénique car pour la prière dans un lieu de culte, cela n’est pas exigé :

https://www.gouvernement.fr/ou-le-pass-sanitaire-est-il-obligatoire

« Le « pass sanitaire » est exigé depuis juillet 2021 dans les établissements et les rassemblements où le brassage du public est le plus à risque sur le plan sanitaire, à savoir :

[…] établissements de culte pour les évènements ne présentant pas un caractère cultuel ; » [or la nuit de prière présente bien un caractère cultuel donc il n’y a pas besoin du passe sanitaire ou d’un test]

Pensez à apporter un masque, du gel. Pour la pause, n’oubliez pas votre collation et une boisson chaude. Pensez aussi à bien vous couvrir.

Nouveauté : cette traditionnelle nuit du dernier trimestre de l’année aura lieu désormais à l’occasion du 1er dimanche de l’Avent et non plus pour le deuxième dimanche. C’est avec la Vierge Marie, bien évidemment, que nous entrerons dans ce temps spécial de l’Avent que nous propose l’Église, lequel présente deux aspects : bien sûr la préparation à Noël mais aussi la préparation à l’avènement du Christ dans la gloire : Viens, Seigneur Jésus ! (« Maranatha »). Et qui mieux que la Mère de Dieu peut nous y préparer ?

Nous aurons à cœur aussi de demander pardon au Seigneur pour le vote la loi sur la bioéthique par le Parlement français, dont plusieurs dispositions s’opposent à l’Évangile et à l’enseignement de l’Église et participent à la déconstruction des individus, de la famille et de la société. Nous prierons également pour toutes les victimes jeunes et moins jeunes d’agressions sexuelles tant dans l’Église catholique que dans bien d’autres milieux. Nous prierons aussi pour les auteurs de ces agressions.

Pour ce temps de l’Avent, nous vous proposons le programme que vous pouvez retrouver ci-dessus dans le flyer.

Pour télécharger le livret de chants, cliquant sur : Télécharger le programme des chants de la nuit

Dans la joie de vous revoir et de prier ensemble d’un seul cœur et d’une seule âme.

Bien fraternellement.

Toute l’équipe dirigeante de « Pour l’Unité »

Cliquer sur ce lien pour télécharger le programme détaillé de la nuit pour les organisateurs