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Pétition. Un manifeste européen pour une approche objective dans les médias du « changement de sexe/genre » des mineurs

Article publié le 12 juillet 2022 par Pour l'Unité dans Chronique @

Nous relayons ce manifeste européen signé par 140 médecins, psychologues, enseignants et universitaires dont 51 Français. La déconstruction que nous vivons dans bien des domaines, dont celui-là, mérite que l’on s’informe sur ce qu’on essaye de nous vendre comme un épanouissement des adolescents… Le manifeste rétablit la vérité à ce sujet. 

♦ Mahrien

La pétition

Présentation du Manifeste européen

Le collectif franco-belge de professionnels de l’enfance (médecins, psychologues, enseignants, universitaires) de l’Observatoire « La Petite Sirène », a pris l’initiative de publier un manifeste dans la presse de plusieurs pays d’Europe afin d’alerter le grand public sur la nécessité d’avoir accès à une information impartiale dans les médias et les institutions publiques sur le « changement de sexe/genre » chez les mineurs.

En créant l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent (www.observatoirepetitesirene.org) et en publiant La fabrique de l’enfant-transgenre (Caroline Eliacheff, Céline Masson, ed. de l’Observatoire, 2022) et Dysphorie de genre (Jean-Pierre Lebrun, Charles Melman, ed. Eres, 2022), l’Observatoire « La Petite Sirène » alerte en effet depuis un an et demi sur les dérives possibles d’une médicalisation trop rapide pouvant donner lieu à des modifications corporelles irréversibles, notamment chez des adolescents présentant une vulnérabilité psychique qu’il est impérieux d’aborder par une approche exploratoire. 

Ce Manifeste européen est signé par de nombreux intellectuels et scientifiques de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Angleterre, de Suisse, de Suède, de Norvège parmi lesquels Elisabeth Badinter, René Frydman, Arnold Munnich, Ghada Hattem-Gantzer, Didier Sicard, Pierre-André Taguieff en France, Diane Drory, Jean-Yves Hayez, Jean-Louis Renchon en Belgique,  Alexander Korte, Uwe Steinhoff, Aglaja Valentina Stirn en Allemagne, David Bell, Marcus et Sue Evans en Angleterre, Bertrand Cramer en Suisse, pour ne citer qu’eux.

Ce Manifeste peut être signé par tous les citoyens d’Europe qui appellent à la même prudence tout en respectant les droits des personnes transgenres.

Un manifeste européen pour une approche objective dans les médias du « changement de sexe/genre » chez les  mineurs.

Nous, scientifiques, médecins et universitaires des sciences humaines et sociales, appelons les médias du service public et les médias privés de France, de Belgique, d’Allemagne, du Royaume Uni, de Suisse et d’autres pays d’Europe à présenter fidèlement les études sérieuses et les faits scientifiquement établis concernant le « changement de sexe/genre » des enfants dans les émissions destinées à un large public. Concernant l’éducation à la sexualité, nous appelons au respect du rythme des enfants et des adolescents dans les préconisations des écoles et des plateformes éducatives.

A l’heure actuelle, trop d’émissions et de reportages véhiculent de manière univoque les revendications infondées des militants transaffirmatifs, souvent sans objectivité. Des enfants et des adolescents sont exhibés sur des plateaux télé avec leurs parents afin de montrer à quel point le changement de genre (euphémisation pour parler de sexe) est bénéfique, sans que jamais personne n’émette la moindre réserve, ni ne donne les données scientifiques relativisant les bienfaits de ces transformations à moyen et long terme, ou les risques des traitements. Les scientifiques qui seraient critiques n’ont aucune place, ou pire encore se font insulter avant tout débat. Ces émissions répétitives peuvent avoir un effet d’endoctrinement sur les jeunes, amplifié par les réseaux sociaux.

Ces pressions médiatiques sans nuance relayées par une certaine presse écrite, normalisent et banalisent l’idéologie qui prétend que l’on pourrait choisir son genre à tout âge, au nom de l’« autodétermination », si l’on ne se sent pas en accord avec le prétendu « sexe assigné à la naissance ». Le changement de genre est souvent présenté comme une solution miracle pour régler les troubles de l’adolescence. Avec pour effet l’augmentation du nombre de jeunes qui s’auto-diagnostiquent « trans » alors qu’on peut douter qu’ils le soient lorsque les demandes ont été multipliées par vingt-cinq en moins de dix ans. En parallèle, se développe, dès le primaire dans les écoles, une « éducation à la sexualité » qui ne tient aucunement compte de l’immaturité psychique des enfants en les exposant à des contenus intrusifs et contraignants.

Cette vision lénifiante oublie que ces jeunes vont entrer dans un processus de médicalisation dont on parle peu.

La rationalité et l’objectivité scientifiques sont absentes de ces présentations. La médicalisation s’étend alors que le nombre de jeunes détransitionneurs ne cesse de croître et ces jeunes très meurtris et portant des séquelles physiques de leur transition témoignent de la légèreté avec laquelle ils ont été traités par des médecins, des psychiatres et d’autres professions de santé.

En tant que scientifiques, professionnels de l’enfance et universitaires, nous nous opposons fermement à l’assertion selon laquelle les femmes et les hommes ne seraient que des constructions sociales ou des identités ressenties.

On ne choisit pas son sexe et il n’y en a que deux. On naît fille ou garçon. Le sexe est constaté à la naissance et inscrit à l’état-civil et chacun construit une identité jamais figée et qui évolue dans le temps, ce qui est trop souvent oublié. On peut changer l’apparence de son corps mais jamais son inscription chromosomiale. Il est urgent de rompre avec des discours usant d’un vocabulaire créé de toutes pièces pour s’imposer à tous, alors qu’il repose sur des croyances et met sur le même plan des vérités scientifiques et des opinions. Il y a un risque de confusion chez les jeunes.

Nous appelons les directeurs de chaînes de télévision et de radio mais aussi la presse écrite à représenter non seulement la diversité des points de vue, mais également les connaissances avérées concernant la « dysphorie de genre » chez les mineurs. Actuellement, quand les professionnels soutiennent une prise en charge psychologique qui tient compte de la temporalité psychique des enfants et des adolescents en souffrance, ils sont notoirement disqualifiés ou absents des débats.

Dans l’intérêt de tous et principalement des plus jeunes, nous demandons également aux institutions publiques de veiller à l’exigence d’impartialité dans la présentation et la transmission des connaissances sur un sujet aussi important.

Contact : observatoirelapetitesirene@gmail.com
Websitehttps://www.observatoirepetitesirene.org/

Premières signatures de France, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Suisse, Suède, Norvège, Finlande

France :

Nicole Athéa, gynécologue-endocrinologue, membre du directoire de l’Observatoire La Petite Sirène. Elle a été réfèrent médical au CRIPS, le Centre régional d’information et de prévention du sida.

Elisabeth Badinter, philosophe, féministe.

Martine Benoit, germaniste, Professeure des Universités, membre du laboratoire « Analyses littéraires et histoire de la langue » de l’Université de Lille

Marie Myriam Blondel, Chef d’établissement- adjoint

Marie-Jo Bonnet, historienne, écrivaine, féministe

Rémi Brague, Professeur émérite de philosophie à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne et à l’université Louis et Maximilien de Munich, membre de l’Institut de France.

Jean-François Braunstein, Professeur émérite de philosophie contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Anna Cognet, psychologue clinicienne, Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’Université de Picardie Jules Verne, co-directrice de l’Observatoire La Petite Sirène

Dominique Crestinu, gynécologue-endocrinologue.

Daniel Dayan, sociologue de la culture et des médias. Directeur de recherches, Centre National de la Recherche Scientifique.

Chantal Delsol, philosophe, membre de l’Académie des sciences morales et politiques 

Gilles Denis, Maître de conférences-HDR, histoire et épistémologie des sciences du vivant, Université de Lille

Bernard Devauchelle, Professeur émérite de médecine de l’Université Picardie Jules Verne, Membre de l’Académie de Chirurgie, Membre Correspondant de l’Académie de Médecine.

Catherine Dolto, médecin, haptothérapeute, essayiste

Xavier Emmanuelli, médecin et homme politique français, fondateur du SAMU social de la ville de Paris.

Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, psychanalyste, co-directrice de l’Observatoire La Petite Sirène

François Farges, gynécologue-obstétricien, échographiste, Hôpital des Diaconesses, Paris

René Frydman, ancien Professeur de médecine spécialisé en gynécologie-obstétrique, spécialiste de la reproduction.

Francis Galibert, Professeur de médecine, UMR 6290 CNRS/Faculté de Médecine, Université de Rennes 1, membre de l’Académie Nationale de Médecine

Bernard Golse, pédopsychiatre-psychanalyste, Professeur émérite de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent à l’Université Paris-Cité.

Claude Habib, Professeure émérite de littérature à la Sorbonne Nouvelle.

Ghada Hatem-Gantzer, ancienne cheffe de service de la maternité de Saint-Denis, a créé en 2016 la Maison des Femmes à Saint-Denis. Médecin engagée contre les violences faites aux femmes, l’excision en particulier.

Yana Grinshpun, linguiste, Maître de Conférences à la Sorbonne Nouvelle

Olivier Halimi, psychologue clinicien, psychanalyste, membre de la Société Psychanalytique de Paris

Claudine Junien, Professeure émérite de génétique médicale de la Faculté Paris-Ouest, ancienne directrice de l’unité Inserm U383, membre correspondant de l’Académie Nationale de Médecine.

Jean-Marie Lacroix, Professeur des Universités, Resp. groupe Génétique des Enveloppes Bactériennes, UGSF UMR CNRS8576, Faculté des Sciences et Technologies-Université de Lille

Jean-Daniel Lalau, Professeur de nutrition, chef du service d’endocrinologie-diabétologie-nutrition au CHU d’Amiens

Manuel Maidenberg, pédiatre.

Céline Masson, psychanalyste, Professeure des Universités, membre du Centre d’Histoire des Sociétés, des Sciences et des Conflits à l’Université de Picardie Jules Verne. Co-directrice de l’Observatoire La Petite Sirène

Jean-François Mattei, médecin, ancien Professeur de pédiatrie et génétique médicale. Président honoraire de l’Académie de médecine (2020), membre de l’Institut (Académie des Sciences morales et politiques). Ancien ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées.

Isabelle de Mecquenem, philosophe, Professeur agrégé à l’Université de Reims Champagne Ardenne (URCA)

Olga Megalakaki, Professeur en psychologie cognitive, Université de Picardie Jules Verne

Vannina Micheli-Rechtman, psychiatre, psychanalyste, philosophe, Présidente d’Espace Analytique

Jacques-Alain Miller, psychanalyste, membre de l’Ecole de la cause freudienne, ancien président de l’Association Mondiale de Psychanalyse, ancien directeur du département de psychanalyse de l’université Paris 8.

Arnold Munnich, Professeur de génétique à l’Université Paris V, chef de service à l’hôpital Necker – Enfants Malades où il dirige l’Unité de génétique INSERM U 781.

Israël Nisand, Professeur de gynécologie obstétrique, il a été président du Collège national des gynécologues-obstétriciens français

Jean-Robert Pitte, géographe, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques

Véronique Quaglino, Professeur de neuropsychologie, Université de Picardie Jules Verne

Sylvie Quesemand Zucca, psychiatre, membre du directoire de l’Observatoire La Petite Sirène

Gérard Rabinovitch, philosophe, sociologue, essayiste.

François Rastier, linguiste, Directeur de recherche au CNRS.

Caroline Rey-Salmon, pédiatre des Hôpitaux, médecin légiste, elle est coordonnatrice des urgences médico-judiciaires de l’Hôtel-Dieu à Paris (AP-HP).

Hélène Romano, docteur en psychopathologie-habilitée à diriger les recherches, docteur en droit privé et sciences criminelles.

Thierry Roth, Président de l’Association Lacanienne Internationale (ALI)

Didier Sicard, Professeur de médecine, ancien président du Comité consultatif national d’éthique de 1999 à 2008.

Claire Squires, Psychiatre, psychanalyste, Maître de conférences émérite à l’Université Paris-Cite et directrice de recherches

Julien Taïeb, Professeur de médecine à l’Hôpital Européen Georges Pompidou.

Pierre André Taguieff, philosophe et historien des idées, Directeur de recherche au CNRS

Sonia Timsit Taïeb, psychiatre, psychanalyste, membre associé de la Société de Psychanalyse Freudienne.

Jean-Pierre Winter, psychanalyste, essayiste. Président du mouvement du Coût freudien.

Éric Zuliani, psychanalyste, Président de l’École de la Cause freudienne