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Un kit des Dominicains de Toulouse pour vivre en esprit et en vérité la Semaine Sainte

Article publié le 4 avril 2020 par Pour l'Unité dans Billets spirituels

♦ Une autre façon de vivre la Semaine Sainte

(cliquer ici) www.dominicains.com/kit-semaine-sainte-2020/

Chers membres, chers pèlerins nocturnes, chers pèlerins,

Voilà que Dieu nous offre l’occasion, à travers cette épidémie, de vivre une Semaine Sainte confinés en notre intérieur, comprenez à la fois chez nous, seuls, de façon communautaire ou en famille, mais aussi en notre être intérieur, au plus profond de notre cœur. Il nous donne en réalité de la vivre sans support extérieur (aller à l’église pour assister à ces merveilleux offices du Triduum pascal), peut-être afin de nous dire :

« Alors, mon ami, quelle est ta relation intime avec moi ? Est-ce pour paraître que tu viens à l’église le dimanche ? Est-ce une habitude, un rite machinal, un simple devoir moral, ou est-ce, au contraire, pour un véritable cœur à cœur qui te permet de me rencontrer avec amour, moi qui SUIS CELUI QUI SUIS, moi qui suis l’Amour, tout Amour, rien qu’Amour ? Ce carême si particulier, que je te donne de vivre dans ce contexte, doit te permettre de comprendre que tu ne peux pas vivre avec moi et en moi, ton Dieu, qu’une simple petite heure le dimanche sur les cent-soixante-huit heures que compte une semaine, mais bien H/24 et 7J/7, la messe du dimanche en étant le couronnement dans la rencontre eucharistique. »

Si les médias (radio, tv, Internet) nous invitent à vivre ces moments en nous laissant guider par tout ce qu’ils vont nous proposer – et nous nous en réjouissons -, nous avons trouvé aussi que le KIT des Dominicains de la province de Toulouse pour vivre la Semaine Sainte ne manquait pas d’originalité et de profondeur. En effet, elle nous demandera un petit travail d’appropriation de ces cérémonies durant toute la Semaine Sainte. Une façon de participer activement à ce sommet de toute la liturgie de l’Église et de notre foi.

Toute l’équipe dirigeante de Pour l’Unité vous souhaite une belle et profonde Semaine Sainte !

 

♦ Le bon mot du frère Sylvain Detoc, dominicain  :

« Nous sommes amenés à jeûner des sacrements ! […] Et si Dieu nous invitait par là à approfondir ce qu’expriment les sacrements ? […] Un temps de grâce inouï

Chers amis,

C’est un drôle de Carême qui s’achève. Pour la première fois depuis bien longtemps, nous somme amenés à jeûner… de sacrements ! Plus de confessions. Plus de communions. Pas de baptêmes, non plus, dans la nuit de Pâques ! Et voilà que sans le vouloir, nous sommes invités à partager la peine de tous ces chrétiens, qui, pour toutes sortes de raisons, ne peuvent se rassembler à l’église et recevoir les sacrements.

Et si Dieu nous invitait par là à approfondir ce qu’expriment les sacrements ? Le repentir sincère de nos péchés ? Nous pouvons l’exprimer autrement qu’avec l’acte de contrition que nous récitons à la fin de la confession. Comment ? En regardant honnêtement notre vie, en demandant pardon du fond de notre cœur et en posant déjà des gestes qui manifestent notre désir de changer pour suivre le Christ – surtout à travers ce que le confinement peut avoir de pénible. La faim de Dieu ? Nous pouvons l’exprimer autrement qu’en recevant la sainte communion, par exemple en nous nourrissant de la Parole de Dieu dans une prière personnelle plus généreuse ou en nous tournant vers l’église la plus proche de chez nous, pour adorer Jésus qui y demeure dans le Saint-Sacrement. Et puis, le Tabernacle par excellence, celui dans lequel veut reposer la sainte hostie, n’est-ce pas en définitive celui de notre cœur ?

Frères et sœurs, soyons clairs. Ce que nous vivons actuellement n’est pas le mode ordinaire de la vie chrétienne, surtout quand arrive la Semaine Sainte, où l’Église nous demande de nous confesser et de communier pour renouveler les promesses de notre baptême. Ces démarches que nous vous proposons de faire à la maison ne remplacent pas les sacrements. Le temps viendra où, à nouveau, nous pourrons – et avec quelle ferveur ! – retourner à l’église, prier, chanter, recevoir le sacrement du pardon, adorer Jésus et le recevoir dans le sacrement de l’Eucharistie. Mais ce que nous vivons chez nous ces jours-ci n’est pas un temps mort qu’il nous faudrait rattraper plus tard. Ce temps de jeûne sacramentel peut devenir dès maintenant un temps de grâce inouï, un temps où comme jamais auparavant nous creusons en nous une faim nouvelle du Dieu Vivant. Cette faim, Il la rassasiera en son temps. Faisons-Lui confiance !

Au Christ ressuscité et à sa sainte Mère, je vous confie tous, en vous assurant de mes prières pour chacun d’entre vous, spécialement quand je célèbre l’Eucharistie.

Frère Sylvain Detoc
Dominicain
Province de Toulouse

Pour découvrir des homélies du frère Sylvain (4e et 5e dimanches de Carême)

https://dax.dominicaines.org/index.php/2020/03/24/homelie-du-4e-dimanche-de-careme-annee-a-frere-sylvain-detoc-op/

https://dax.dominicaines.org/index.php/2020/03/30/5e-dimanche-de-careme-annee-a-frere-sylvain-detoc-op/